Ultra privatisation de la "sécurité"

, par Myl

G4S et le complexe industrialo-carcéral

Sous son verni "alternatif" et "humain", les "maisons de transition" sont surtout un énième pas de trop vers la privatisation de l’incarcération (c’est l’entreprise de sécurité G4S qui gère les "maisons de transition".)

G4S est la troisième plus grande société privée au monde, elle est impliquée dans la gestion de prisons privées partout dans le monde.
Sur son site Internet, elle se vante de pouvoir assurer la protection d’un large éventail « de personnes et de biens » : il s’agit autant de « garantir un voyage agréable et sécurisé dans les ports et aéroports du monde entier » aux stars du rock et du sport, que « d’assurer la détention et l’escorte de personnes qui ne sont pas légalement autorisées à demeurer dans un pays ».

G4S s’est insinuée dans nos vies sous prétexte de sécurité et de sûreté de l’État  : cela va des méthodes d’incarcération politique et de torture que subissent les Palestinien·nes aux technologies racistes de séparation et d’apartheid.

C’est contre ce dispositif que nous devons nous atteler à considérer l’ampleur de l’implication de G4S dans le complexe industrialo-carcéral mondial. Non seulement la société G4S possède et exploite des prisons privées dans le monde entier, mais elle contribue également à brouiller les frontières entre l’école et la prison aux États-Unis.

« La manière de procéder de G4S est révélatrice de deux des aspects les plus inquiétants du néolibéralisme et de l’apartheid israélien :

l’idéologie de la “sécurité” et la privatisation croissante
de secteurs traditionnellement gérés par l’État
.
La sécurité, dans ce contexte, ne veut pas dire la sécurité pour tous.
Quand on se réfère aux principaux clients de G4S Security (des banques, des gouvernements, des grandes compagnies, etc.), il devient évident que quand cette société dit “sécuriser notre monde”, comme l’affirme son slogan, elle se réfère à
un monde où règnent l’exploitation, la répression, l’occupation et le racisme. »

selon Angela Davis, « Une lutte sans trêve », éditions La Fabrique, 8 avril 2016

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