Les projets tout pourris du

Masterplan Prison 3/9

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janvier 2020 : déjà construit

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Beveren

La prison de Beveren entre en fonction en 2014.
Elle fait partie du MasterPlan Prison I
et fut construite par le consortium privé BAM PPP.

Ce fut l’un des premiers partenariats public-privé en mode DBFM

  • D = Design = conception architecturale
  • B = Build = construction de la prison
  • F = Finance = financement du projet
  • M = Maintain = maintenance de la prison).

Pour tout savoir sur les PPP, on vous renvoie à l’enquête fantastique de PNG - média : PNG

Bon et maintenant, on va tenter de faire des maths !

Le consortium BAM PPP a dépensé 81.269.778,00 euros pour la construction de la prison de Beveren, la maintenance a été évaluée à 4.483.976,64 euros, soit au total 112.099.416 euros pour les 25 ans, donc si on récapitule : dans les dépenses on a 81.269.778,00 + 112.099.416 = 193.369.194 euros.
En compensation, il reçoit de la part de l’État belge chaque année 13.614.274 euros
pendant 25 ans, soit au total 340.356.862 euros.
Ce qui fait un joli bénéfice de 146.987.668 euros (340.356.862-193.369.194).

Presque 147 millions d’euros !

On savait que les consortiums privés ne bâtissaient pas des prisons par altruisme et qu’ils étaient là pour s’en mettre plein les poches, maintenant on a une petite idée du pactole qu’ils empochent...

Et si on se penche sur le coût de la construction et de la maintenance,
on voit qu’il est plus cher pour une prison en PPP DBFM que pour une prison "classique" (construite et maintenue par l’État de A à Z).

En réalité, les prisons construites en PPP coûtent doublement plus cher :
- primo parce que leur coût est plus élevé,
- deuxio parce que le consortium se fait un bon gros profit au passage.
Précisons qu’une prison construite entièrement par l’État ne trouverait aucune sympathie à nos yeux, hein PNG

On se doute bien qu’il faudrait ajouter des détails comme des taux d’emprunts et d’autres conneries dans le même genre, reste que :

« Sur le plan de la construction et du financement, la formule DBFM est plus onéreuse qu’une gestion propre classique.
Sur le plan de la maintenance, la formule DBFM est globalement plus onéreuse que la formule classique. »

Et c’est pas nous qui le disons, c’est la Cour des comptes dans un rapport sur la « Maintenance des établissements pénitentiaires en partenariat public- privé ».

Et au passage, on félicite la Régie des Bâtiments pour avoir négocié des contrats si juteux et favorables au privé smiley colere