"Pour l’administrateur général de la Régie des Bâtiments, les arrêts sont « la confirmation que nous avons géré correctement ce dossier depuis le début. Nous travaillons d’arrache-pied depuis plusieurs années pour pouvoir créer des bonnes conditions de détention pour les détenus à Bruxelles, et des conditions de travail modernes et sûres pour les gardiens », a-t-il ajouté, remerciant « tous les collaborateurs et les partenaires, qui, malgré de nombreuses années de procédures, sont restés engagés et ont continué à travailler avec confiance dans ce dossier ».(source : Belga 26/06/2019)
Donc, les détenus auront de bonnes conditions de détention à Haren, malgré la qualité de l’air extrêmement dégradée sur le site, les normes de bruit dépassées en permanence, le gigantisme de la mégaprison qui ne respecte pas les standards internationaux, l’éloignement et la faible desserte en transports en commun (ce qui garanti encore moins de visites de familles et des avocats), et malgré le prix excessif de cette prison qui garantit qu’il y aura encore moins de moyens pour l’accès aux soins de santé, l’accès à une nourriture de qualité, l’accès aux formations, le suivi et la préparation de la réinsertion des détenus.
Le même responsable de la Régie ne promet pas aux travailleurs des bonnes conditions de travail. Remarquez ce n’est pas le but. Eux, ils auront droit à des conditions de travail "modernes et sûres". Si nous étions à leur place, nous ne serions pas fiers tant ça ressemble furieusement au durcissement des conditions de détention par des moyens de surveillance high-tech déshumanisants. Nous verrons, n’est-ce pas.
Ce qui est sûr, c’est que les syndicats, qui ont soutenu ce projet, supportent de facto le contrat de cette prison et ses multinationales, destructrices de services publics avérées et connues.
Nous suggérons à Laurent Vrijdaghs un départ rapide à la retraite pour qu’il profite de son parachute doré avant les longues prochaines années de procédure qui se profilent.